BlueWings a été très fier d’obtenir une médaille de Platine pour sa démarche RSE en 2024 de la part d’Ecovadis, organisme mondialement reconnu. Pour ceux qui se demanderaient comment procéder ou qui souhaiteraient se lancer ou améliorer leur niveau de certification, je vous partage quelques retours d’expérience.
1. La temporalité
Si vous vous lancez dans la démarche, vous ne pourrez probablement pas faire reconnaître votre démarche RSE à son meilleur niveau dès la première année. Il s’agit d’un cheminement et non d’une finalité. Vous devrez progressivement établir des indicateurs et les suivre d’une année sur l’autre. Vous devrez vous poser des questions sur l’ensemble de votre activité et probablement sur des thématiques que vous n’avez encore jamais envisagées.
A partir du moment où nous avons décidé de nous lancer sérieusement dans la certification, nous avons mis plus de deux ans pour progresser avec l’argent en 2023 et le platine en 2024.
2. La proportionnalité
Le processus de certification est adapté en fonction du secteur et de la taille de l’entreprise.
Les thématiques Environnement, Social & Droits Humains, Ethique, et Achats Responsables n’auront pas la même importance selon que vous soyez dans les services ou bien dans une industrie lourde.
Les justifications à apporter sont facilitées pour les petites entreprises donc toute entreprise est éligible à ce type de certification.
3. La documentation
Ecovadis est un organisme externe qui pour son évaluation doit collecter des preuves de votre démarche RSE. Il ne suffit pas d’être RSE au quotidien, il faut le prouver comme dans le cadre d’un audit. Toutes vos politiques, vos processus, vos actions de sensibilisation et de formation doivent être écrites, validées et communiquées par l’entreprise.
Même si cela peut se révéler fastidieux, c’est aussi à usage interne de votre entreprise. Cela permet de se poser des questions sur l’ensemble du spectre de la RSE qui est probablement plus vaste que vous ne l’imaginez. Documenter c’est aussi rassurer vos collaborateurs et vos parties prenantes sur le sérieux de votre démarche.
4. La méthode
Sans vouloir dénigrer votre sagacité, vous risquez fort de vous planter la première fois. Pas de panique, ni de découragement car ce sera riche d’enseignements pour progresser.
Méthode de base d’un consultant :
- Extraire les résultats du précédent questionnaire contenant les questions, les réponses apportées, et les éléments d’appréciation d’Ecovadis
- Identifier les items pour lesquels vous n’avez pas obtenu une bonne évaluation et analyser la cause afin d’identifier les actions requises. Je vous recommande de consulter votre fiche d’évaluation dans les moindres détails pour y déceler toutes les recommandations et indices fournis par Ecovadis afin d’améliorer votre démarche RSE. Ecovadis a beaucoup progressé ces dernières années afin d’aider les entreprises évaluées à s’améliorer.
- Prioriser les actions par l’évaluation de leur impact sur la note et l’effort requis. Selon la nature de votre activité et votre taille, certains critères ont une pondération plus ou moins forte. Pour maximiser la valeur délivrée, vous aurez intérêt à prioriser les actions avec le meilleur ratio Effort / Valeur.
- Allouer les tâches, fixer des objectifs et embarquer son équipe. Une démarche RSE se doit d’être collaborative. Ce type de projet sera généralement bien perçu par vos collaborateurs qui seront ravis de contribuer.
5. La curiosité
C’est l’occasion d’apprendre et c’est terriblement amusant non ?
Par exemple j’ai été très curieux d’initier un bilan carbone. Ce bilan a été réalisé dans le cadre méthodologique proposé par l’ADEME. Cela amène à se poser la question de l’évaluation de l’impact carbone de toute l’activité. Des plus impactantes comme les bureaux, le transport, le matériel informatique, les solutions hébergées dans le cloud jusqu’à l’anecdotique comme des boites de chocolat !
J’espère que ce retour d’expérience vous sera utile. Celui-ci n’a pas vocation à être exhaustif donc n’hésitez à nous partager le vôtre ou bien à compléter.